Fiche de lecture n°7

Publié le par Anaïs

GIFFARD, Alain. Sur la Bibliothèque Numérique Européenne. In Alain Giffard culture, technologies, lecture, mémoire, hypertexte. [En ligne]. Disponible sur: <http://alaingiffard.blogs.com/culture/2005/12/> (Page consulté le 25 janvier)

L'auteur

Alain Giffard dirige la Mission interministérielle pour l'accès public à la micro-informatique, à l'Internet et au multimédia. Il est également l'auteur d'un blog sur lequel a été publié cet article.

L'article

Alain Giffard recentre la question de la création des bibliothèques numériques, il ne se perd pas dans des questions de formats, et de technologies diverses. Il aborde une question primordiale: la sélection des documents dans l'objectif de la constitution d'une collection. Il demande à ce que la logique d'une collection soit explicitée, car le document prend sens selon la collection dont il fait parti. De plus, il faudrait distinguer les bibliothèques numériques issues de bibliothèques classiques, des bibliothèques numériques issues de textes numériquement disponibles (la bibliothèque analogique correspondante n'existe pas). Les ensembles de documents numérisés à des seuls fins de gestion et de préservation ne constitueraient donc pas réellement des collections numériques.

Dans le cas de la bibliothèque numérique européenne, il s'agit de sélectionner les ouvrages que les européens reconnaissent comme les leurs, seulement il a été choisi de sommer les sélections opérées par chaque pays. Il n'y a donc pas de réelle politique commune. Selon l'auteur, cette collection européenne ne devrait pas être constituée en fonction de ce que les magasins de nos bibliothèques contiennent, mais de ce qu'elle devrait contenir y compris de documents circulant sur la Toile.

Le cas de Google Print

Contrairement à Google, Google Print ne fonctionne pas grâce à la notoriété des documents, mais grâce à l'audimat. La notion de réseau entre les documents n'est donc plus exploitée, l'auteur se demande si justement il ne serait pas intéressant de s'appuyer encore plus sur les parcours de lecture de l'internaute. L'efficacité de Google Print repose donc principalement sur la masse très importante de documents et sur la seule indexation automatique, selon l'auteur cela ne suffira pas à concevoir un outil aussi performant que Google. De plus, la coopération des bibliothèques publiques et de la société privé Google a fait couler beaucoup d'encre, mais selon Alain Giffard la véritable nouveauté de cette coopération serait la dépendance vis à vis des revenus publicitaires.
L'auteur rappelle que la société Google est là avant tout pour générer du profit et suppose que le projet Google Print sera développé dans le but de constituer une passerelle de pré-lecture avant l'achat de documents.

La mise en place de contenu en ligne pose également la question de la lecture numérique, bien peu étudiée par les industriels de l'information. La lecture en zapping serait issue de ce peu d'adaptation de l'outil à l'usager. Alain Giffard revendique le droit du lecteur: le droit à ce que la lecture lui soit facilité.


L'auteur défini les bases sur lesquelles pourraient reposer une intervention d’Ars Industrialis (Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit):

- Une philosophie : la lecture, la lecture numérique comme une technologie dans la perspective d’une culture de soi démocratique.
- Une idée de la bibliothèque numérique : comme réseau de textes et réseau de lecteurs.
- Une perspective technique : construire les instruments techniques d’une lecture numérique ainsi conçue.
- Une proposition juridique : mettre en place un droit du lecteur.
- Un projet politique immédiat : prendre part au débat lancé par la commission européenne.

Commentaire

J'ai beaucoup aimé cet article et je remercie Alain Giffard de l'avoir publié. Il est important de ne pas oublier que la technique doit être un moyen, et que c'est loin d'être la première chose à aborder lors d'un projet de collections numériques. De plus, j'ai apprécié que la notion de collection soit rappelée. Il ne s'agit pas de montrer du doigt et de dénoncer les projets reposant sur un enjeux de gestion ou de préservation (ou commercial). Mais de distinguer une bibliothèque en tant qu'unité d'un groupe de documents numérisés ou numériques. La terminologie des différentes types de bibliothèques numériques est également intéressante à rappeler. Quelque soit l'identité du groupe de documents qu'il soit collection, ou pas il est important de mettre en avant cette identité afin que lecteur puisse aborder en toute connaissance de cause les documents.

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V
Super bonne idée, super bon petit site !! félicitation :)
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V
Merci pour le partage. Félicitations pour un très beau site
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V
Bravo ! Votre blog est l'un des meilleurs que j'ai vu !
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V
Un tout grand merci pour votre site. C’est un plaisir pour toutes & tous. <br /> Bonne continuation
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